King of Fighters All-Star: Enfin un titre respectueux de la franchise?

King of Fighters All Star Featured Ecran Partage

King of Fighters All-Star est un beat’em all avec de nombreux éléments de jeu de rôle incorporés. C’est une énième tentative de SNK de toucher le jackpot avec un free-to-play sur mobile. L’éditeur avait en effet essayé Metal Slug Attack et KOF’98 UM OL auparavant.

Le jeu a été rendu disponible au Japon le 26 juillet 2018 sur iOS et Android. Il est disponible depuis 22 octobre 2019 en Amérique du nord. Il est développé par Netmarble games, le plus grand studio coréen spécialisé dans le mobile.

Forcément, la première chose qui m’a poussé à essayer le jeu est la franchise King of Fighters.

Les visuels sont très fidèles aux jeux originaux alors j’ai installé le jeu.

Et puis je n’ai pas pu le lancer, pendant de nombreux jours à cause de bugs au lancement qui rendaient le jeu incompatible avec mon appareil.

Quand j’ai enfin trouvé une technique pour le faire fonctionner, j’ai pu tester. Et bien c’est très fidèle à la franchise. Les graphismes sont de toute beauté, les modèles des personnages sont magnifiques et on se demande pourquoi ils n’ont pas été utilisés dans King of Fighters XIV.

Principe du jeu

Le jeu propose plusieurs versions de la majorité des combattants de King Of Fighters 94 jusqu’à King of Fighters 99. Ainsi vous allez collectionner Kyo 94, Kyo 95, Terry 96, Athena 98, Kim 97, K’ 99, etc.

Avec chacun des personnages que vous obtenez, vous pourrez parcourir les différents décors de la série, et frapper des hordes de méchants. Les ennemis et les boss peuvent être aussi bien ceux de la série que de nouveaux personnages créés pour l’occasion. Même chose pour les personnages de l’histoire qui vous guideront tout au long des différents épisodes; de 94 à 98. Sauf erreur de ma part, l’histoire est une réinvention ou plutôt réinterprétation des jeux originaux. De nombreux dialogues parsèment les épisodes et raviront les fans d’aventure.

Comment ça se joue?

Pendant les phases d’action, on dirige son personnage avec le pouce gauche, comme si c’était un joystick, et le pouce droit sert à cliquer sur les boutons pour déclencher les coups et attaques spéciales. On peut également changer de personnage avec les 2 autres que l’on a sélectionnés au préalable. Un striker/assist est également disponible et intervient pendant la partie en tant que personnage contrôlé par l’ordinateur pour vous aider un court moment.

Si les combats vous répugnent ou vous tannent, vous pouvez même compter sur l’ordinateur pour jouer les niveaux à votre place.

King of Fighters All-Star Screenshot 1 Écran Partagé

Et voilà, passé le tutoriel, on apprécie le jeu, on enchaine les niveaux, on accumule les personnages, on accumule plein d’objets, et… on accumule énormément de pièces (soft-currency, monnaie du jeu que l’on ne peut pas acheter avec de l’argent réel) et de moins en moins de rubis (hard-currency, monnaie du jeu que l’on peut acheter avec de l’argent réel)…

Les niveaux se complètent, les personnages évoluent de multiples façons (niveaux, coups, affinité…), la monnaie s’amoindrit et le jeu nous incite à faire de multiples quêtes pour nous frustrer dans notre progression et nous pousser à sortir la carte de crédit pour acheter… des loot boxes.

Free-to-play

Alors oui, le travail effectué par l’équipe de développement est remarquable, oui il faut le rémunérer mais peut être pas de cette manière.

Acheter avec de l’argent réel des loot boxes qui ne nous garantissent pas le personnage ou l’objet convoité, mais seulement une chance infime de l’avoir me dégoute.

Combien de fois je dois payer 20$ pour obtenir Orochi Leona? Le résultat n’est jamais garanti.

Le jeu est, comme on dit dans l’industrie, un gasha. (Dérivé de l’appellation Gashapon qui correspond aux jouets dans les boules en plastique que l’on achète et dont on n’est pas sûr du contenu).

Même après avoir obtenu le personnage de ses rêves, l’intérêt n’est pas toujours au rendez-vous. Le grind est réel et tout est en trop dans ce jeu.

Trop de variations du même personnage, beaucoup trop d’objets à collectionner pour faire évoluer telle ou telle compétence, trop de quêtes dans trop de menus, trop de niveaux à parcourir, trop de dialogues.

Conclusion

Alors ne vous y méprenez pas, j’ai passé de nombreuses heures sur ce titre, bien sûr toutes les composantes addictives d’un free-to-play sont là, mais la réalisation, la qualité du gameplay sont là également. C’est agréable de voir un univers si bien respecté. C’est juste qu’il n’y a pas d’enjeux, pas de fin, tout ce que tu peux faire c’est passer les niveaux automatiquement si tu le veux, et quand il y a une petite difficulté, tu peux soit dépenser de l’argent réel, soit grinder un peu.

Bien sûr de nombreuses mises à jour avec des événements Halloween, Noël, ou encore cross-over avec Tekken ont eu lieu et vont continuer à avoir lieu dans le futur.

À noter que le jeu est assez gourmand en ressources et drainera votre batterie même chargée sur le secteur en quelques heures. Sur un Samsung Galaxy S6, on remarque de nombreuses baisses de performance.

À propos de Marc Shakour

Ancien programmeur de jeu vidéo, chroniqueur, professeur, compétiteur... Marc Shakour connaît très bien l'univers et l'industrie du jeu vidéo depuis toujours. Il a décidé d'aider les néophytes à découvrir de nouveaux univers, mondes et créatures fantastiques.

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