Test: Biomorph expliqué aux parents

Biomorph cover écran partagé

Ce que les parents doivent savoir

Dans Biomorph, le joueur incarne Harlo, une créature mystérieuse au passé tout aussi mystérieux. Tout ce qu’on sait, c’est qu’on s’est échappé d’un énorme bâtiment appelé le coeur, que notre ami.e Kleio est resté.e derrière, et qu’on veut aller à sa rescousse.

Pour ce faire, il faudra explorer un monde post-apocalyptique ravagé par des créatures monstrueuses afin d’en découvrir les secrets, en apprendre davantage sur notre passé, et peut-être même aider les habitants de ce monde désertique au passage.

Biomorph est un metroidvania, c’est-à-dire qu’on nous propose un monde ouvert et interconnecté. Ce monde s’ouvre à nous au fur et à mesure qu’on débloque de nouveaux pouvoirs qui nous permettent d’explorer de nouvelles zones. Par exemple, on débloque rapidement la capacité de sauter sur les murs, ce qui nous permet de grimper plus haut et d’avoir accès à de nouvelles sections situées davantage en hauteur.

En plus des séquences de plateforme, il faut également combattre des ennemis, et c’est là que se trouve l’idée la plus originale de Biomorph. Quand on tue certains ennemis, on a l’option d’effectuer un biomorph, c’est à dire de prendre possession de leur corps pour utiliser leurs aptitudes particulières. Encore une fois, ces aptitudes nous donnent accès à de nouvelles zones et sont essentielles pour progresser. Elles permettent également de varier le combat, puisque chaque ennemi est comme un nouveau personnage.

Si on tue suffisament le même type d’ennemi, on peut même ajouter sa transformation à notre arsenal et ainsi utiliser ses pouvoirs à n’importe quel moment.

Il y a également une petite mécanique de construction de ville, alors que le village qui nous sert de base peut être amélioré au fur et à mesure qu’on débloque de nouveaux plans qui permettent la construction d’édifces tout neufs.

Détails

Date de sortie: 5 avril 2024
Développeur: Lucid Dreams Studio
Éditeur: Lucid Dreams Studio
Disponible sur: Steam PC
Format disponible: Numérique
Version testée: Steam PC

Genre de jeu: Metroidvania
Thèmes abordés: Vengeance, environnement
Durée d'une partie: 1h
Durée du jeu principal/de l'histoire: 15h
Durée totale pour tout compléter: 25h

Langues des textes: Anglais, Français,
Langues des voix: Pas de voix

Nombre de joueurs locaux: 1

Niveau d'expérience nécessaire

Age 3+ 7+ 12+ 16+ 18+
Débutants
Intermédiaires
Expérimentés

Évaluation

Il y a présence de sang quand on se bat contre les ennemis, et on voit leurs carcasses au sol une fois qu’ils sont vaincus. La violence n’est pas trop dérangeante puisque le style demeure cartoonesque, mais on déconseille le jeu pour les moins de 12 ans, et on recommande fortement la supervision parentale pour les moins de 16 ans.

Aucun.

Il est presque essentiel de savoir lire pour compléter Biomorph, puisque les dialogues ne sont pas joués par des interprètes, et les personnages que l’on rencontre nous donnent souvent des indices qui nous aident à progresser.

Le jeu a des thèmes de mise en garde contre la surexploitation des ressources et sur le prix de la vengeance, mais ça demeure assez en retrait pour la majorité du jeu.

Biomorph n’est pas particulièrement facile. Le système de sauvegarde est généreux, et on a une occasion de récupérer les ressources perdues après notre mort, mais il faut quand même un peu de pratique pour arriver à vaincre certains ennemis.

Le prix de vente est très raisonnable pour la durée de vie du jeu (25,99$ CAD ou 19,50€). Aucune monétisation additionnelle.

Modes de jeu locaux

Un mode solo dans lequel on complète l’histoire.

Notre avis

Lucid Dreams Studio (les développeurs de Biomorph) est une toute petite équipe d’une vingtaine de personnes qui n’en sont qu’à leur deuxième jeu. Or, en jouant à Biomorph, on croirait que la petite équipe de Sherbrooke au Québec a bien plus d’expérience derrière la cravate.

Il est évident en jouant à Biomorph que les développeurs ont été inspirés par Hollow Knight, mais ce qui est vraiment étonnant, c’est que Biomorph ne souffre pas tellement de la comparaison. Le titre réussit à se démarquer avec sa mécanique de possession d’ennemis (qui rappelle également Mario Odyssey), et surtout, cette mécanique permet de renouveler sans cesse l’expérience de jeu. Dès qu’on commence à s’habituer à une aptitude de combat ou d’exploration, Biomorph nous présente un monstre avec de tous nouveaux pouvoirs pour sans cesse nous garder dans la découverte.

Les niveaux sont également bien conçus. Un Metroidvania vit ou meurt par son monde, et ici, c’est réussi. Les environnement sont suffisamment variés pour être intéressants tout en restant cohérents, et les différentes zones s’imbriquent les unes dans les autres, ce qui donne l’impression de découvrir un vrai monde et non une simple succession de niveaux.

Il faut toutefois souligner un petit défaut; en certains endroits, il arrive qu’il soit difficile de distinguer certains éléments de l’avant-plan et de l’arrière-plan, ce qui peut causer quelques frustrations. Il s’agit quand même d’un défaut mineur, mais qu’on se doit quand même de souligner.

Là où Biomorph ne trébuche pas, toutefois, c’est au niveau de la musique. La trame sonore, signée William Gough et Laurence Manning, est digne de mention. On y retrouve évidemment beaucoup de piano (Laurence Manning est une pianiste classique), mais certains arrangements sont ambitieux, et on s’imagine même écouter les pièces une fois le jeu terminé. Chapeau.

Visuellement, Biomorph réussit également son pari. Le style rappelle beaucoup Hollow Knight (parfois un peu trop, un peu plus d’originalité l’aurait aidé à se distinguer dans un marché saturé de Metroidvanias), mais le design des ennemis est mémorable. Une autre petite ombre au tableau, toutefois; l’interface utilisateur (les menus, notamment) n’est ni fluide, ni particulièrement agréable à l’oeil. Un peu plus de soins à ce niveau aurait aidé à rehausser encore davantage la présentation d’un titre qui réussit pourtant déjà à donner l’impression d’avoir un budget beaucoup plus important que celui qu’on devine être le sien.

Si Biomorph n’est pas le titre le plus original, les fans de Metroidvanias qui en demandent toujours plus sauront se régaler, puisque le petit dernier de Lucid Dreams se défend admirablement bien devant une compétition plus que féroce.

Note: Un code nous a été remis par l’éditeur à des fins critiques. Cela n’influence pas notre note. 

Notre note : 17 / 20

Bande-annonce