Ce que les parents doivent savoir
Dans Rise of the Ronin, on incarne un.e samouraï sans affiliation (un.e Ronin, donc), qui se retrouve impliqué dans les bouleversements politiques qui secouent le Japon au milieu du 19e siècle, alors que des navires américains débarquent sur l’archipel nippon et le force à s’ouvrir au reste du monde.
Au début du jeu, vous êtes un.e orphelin qui fait partie des Lames jumelles (Blade Twins), une faction de guerriers qui se battent exclusivement en duo. Sauf que dans un combat qui tourne mal, vous devez laisser votre partenaire derrière. Convaincu qu’il ou elle a survécu (dépendant de quel personnage vous avez décidé d’incarner pour la suite de votre aventure), vous partez à sa recherche.
Pour y arriver, vous devrez solliciter l’aide d’acteurs impliqués dans le conflit, et dépendamment de qui vous déciderez d’appuyer, vous changerez l’issue du conflit. Allez-vous appuyer les forces pro-shogunat, qui souhaitent négocier un traité commercial avec l’Occident, ou appuierez-vous plutôt la faction rebelle, qui souhaite fermer les portes du Japon aux étrangers? La décision vous revient.
Mais le monde de Rise of the Ronin est tout sauf linéaire. Il s’agit en fait d’un vaste monde ouvert dans lequel vous pouvez vous déplacer assez librement pour accomplir plusieurs quêtes: vous pourrez ainsi libérer des régions de l’occupation de clans ennemis ou de bandits, prendre des leçons de vol ou encore chercher à flatter tous les chats dissimulés dans le monde (et juste pour ça, Rise of the Ronin gagne plusieurs points).
Toutefois, il faut être prudents, parce que les combats dans Rise of the Ronin sont difficiles et demandent de planifier nos actions. Le titre a été développé par Team Ninja, à qui on doit les plus récents titres de la franchise Ninja Gaiden en plus de la franchise Nioh. Si vous connaissez le système de combat de Nioh, vous serez en terrain connu; on nous propose des affrontements soulslike, c’est-à-dire des combats dans lequel il faut gérer une barre d’endurance très mince, ce qui nous empêche d’attaquer sans retenue, tout en pariant ou évitant les attaques ennemies.
Le jeu a été fourni par l’éditeur à des fins de critique, cela n’influence pas notre opinion.
Détails
Niveau d'expérience nécessaire
| Age | 3+ | 7+ | 12+ | 16+ | 18+ |
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| Débutants |  |
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| Intermédiaires | |
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| Expérimentés | |
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Évaluation
Rise of the Ronin est extrêment violent. Le sang éclabousse généreusement, tache nos vêtements de façon permanente, et on voit constamment nos ennemis se faire démembrer par nos bons soins.
On fréquente régulièrement les quartiers des plaisirs, et il est sous-entendu que l’endroit où on se base est un bordel, mais il n’y a pas de nudité ou de relations sexuelles montrées à l’écran.
Il est préférable de savoir lire pour comprendre l’ensemble de l’histoire, en plus des effets de nos armes et armures. Toutefois, les dialogues sont joués par des acteurs.
La fin de la période Edo était un moment politique complexe au Japon, et le jeu reflète cela. Peu importe le camp qu’on choisit, des innocents mourront par notre main alors que d’autres seront sauvés. Le jeu est en nuances de gris, mais notre personnage n’est certainement pas un héros sans reproches.
Rise of the Ronin propose trois niveaux de difficulté, ce qui peut aider les joueurs moins expérimentés à y trouver leur compte. Mais même en mode normal, le jeu est difficile et demande d’aborder les combats avec précaution. Notre barre d’endurance (ici nommée Ki) est limitée, notre vie baisse rapidement, nous disposons de ressources limitées pour nous guérir, et nos ennemis bloquent constamment nos coups. Il faut donc une bonne dose de patience et de pratique.
Heureusement, la punition quand on meurt reste assez minime. On perd du karma (les points qui nous permettent de développer des liens avec les autres habitants du monde), mais on peut le récupérer en retournant battre l’ennemi qui nous a abattu la première fois.
Pour le moment il n’y a pas de monétisation digne de ce nom en dehors du coût du jeu lui-même (et de quelques pièces d’équipement optionnelles), et pour la durée de vie et la qualité de l’expérience offerte, le coût nous apparaît raisonnable.
On surveille toutefois l’annonce potentielle d’extensions.
Modes de jeu locaux
On peut compléter le mode histoire en solo.
Modes de jeu en ligne
Il est possible de s’allier avec trois autres amis en ligne pour compléter les missions de l’histoire principale.
Extensions (DLC)
Pour le moment, le titre n’offre que quelques armures et armes supplémentaires en contenu téléchargeable, mais aucune autre extension n’a été annoncée. Ceci étant dit, les titres précédents de Team Ninja ont tous eu droit à des extensions, et il ne serait pas étonnant qu’il en aille de même pour Rise of the Ronin.
Notre avis
Paradoxalement, Rise of the Ronin se démarque en ne tentant pas particulièrement de se démarquer. Pas que le titre n’ait pas bénéficié de soins; la passion des développeurs est évidente, et on voit qu’ils y ont mis beaucoup de coeur.
Mais Rise of the Ronin n’essaie pas de réinventer la roue. Au cours de votre partie, vous ferez sûrement des parallèles avec plusieurs productions récentes; là, on explore le Japon des samouraïs comme dans Ghost of Tsushima (quoi que GoT se déroule environ 600 ans avant les événements de RotR), ici, on reconnaît le combat de Nioh, ou le grappin de Sekiro: Shadows Die Twice.
Ceci étant dit, si Rise of the Ronin emprunte à plusieurs influences, il le fait avec soin et avec cohérence. Le résultat est un jeu de qualité, qui réussit à nous garder captivés malgré un niveau de difficulté qui pourrait pourtant en rebuter plusieurs. C’est que même si les combats sont rudes, les contrôles sont satisfaisants, et rarement voire jamais aura-t-on l’impression d’avoir perdu parce que les commandes ne répondaient pas; quand on meurt, l’échec est entièrement nôtre.
C’est aussi que les déplacements sont agréables. Entre le cheval auquel on a accès très tôt dans l’aventure et qui accélère considérablement nos déplacements (sans nous empêcher de récolter des ingrédients dans le monde comme c’est souvent le cas dans d’autres jeux du genre), le grappin qui aide à la fois nos déplacements et qui sert d’arme, et finalement les ailes rétractables qui nous permettent de planer sur de longues distances, explorer cette version du Japon est agréable et ne suscite que très rarement l’impatience.
Il faut aussi souligner que Rise of the Ronin met en place plusieurs petits accomodements qui réduisent la friction. Ainsi, quand on appelle notre cheval, on saute automatiquement sur son dos, sans devoir lui courir après, et, comme on l’a mentionné précédemment, on peut quand même récolter des ingrédients à dos de cheval. De plus, quand on récolte des armes qui sont bien trop faibles pour notre niveaux, elles se transforment automatiquement en matériaux de base pour améliorer nos armes plus puissantes, ce qui éviter d’encombrer inutilement notre inventaire.
L’histoire est un brin complexe à suivre, surtout si vous n’êtes pas déjà familiers avec l’histoire du Japon. En fait, même en ayant complété un jeu l’an dernier qui couvrait la même période (Like a Dragon Ishin!), nous avons quand même eu un peu de difficultés à suivre. Malgré tout, l’histoire est intéressante, et le fait que nos choix influencent le cours des choses confère également au titre une énorme rejouabilité.
D’un point de vue plus critique, le budget limité dont ont bénéficié Team Ninja en comparaison à des méga-productions comme Ghost of Tsushima paraît un peu quand on regarde les graphismes. Ils sont loin d’être repoussants, mais on a quand même l’impression de jouer à un jeu de la génération précédente, ce qui demeure surprenant puisque Rise of the Ronin est un titre exclusif au Playstation 5.
Mais il serait dommage de bouder notre plaisir pour une simple question visuelle, parce qu’à défaut d’innover, Rise of the Ronin nous offre une expérience léchée qui démontre toute la maîtrise de Team Ninja dans le genre.
