Test : Bonaparte – A Mechanized Revolution expliqué aux parents

Bonaparte – A Mechanized Revolution est un jeu de stratégie au tour par tour qui fusionne habilement histoire alternative, politique et combats tactiques. Le jeu est développé par le studio indépendant québécois Studio Imugi et est disponible en accès anticipé depuis le 21 mai 2025 sur PC via Steam. Bonaparte – A Mechanized Revolution invite les joueurs et les joueuses à réécrire la Révolution française en incarnant Céline ou César Bonaparte, un jeune officier militaire à la tête d’un mouvement révolutionnaire dans une monarchie en déclin.

L’intrigue se déroule dans une France alternative où la monarchie s’effondre et où les idéologies s’affrontent. Les joueurs doivent choisir leur camp parmi les factions jacobines, modérées ou royalistes, influençant ainsi le destin du pays. Le jeu intègre des personnages historiques tels que Robespierre, Lafayette et Danton, offrant une immersion dans les tensions politiques de l’époque de la Révolution française. On parle ici d’histoire alternative, car quoique largement inspirée des événements, des dates et des acteurs de la Révolution française, l’histoire demeure originale et se permet des écarts en fonction des choix du joueur ou de la joueuse. Des personnages fictifs et l’utilisation de colosses méchaniques agrémentent aussi l’histoire.

Le gameplay se divise en deux volets complémentaires. D’un côté, le volet stratégie politique amène le joueur ou la joueuse à gérer les territoires, à influencer les classes sociales (masses, bourgeoisie, noblesse) et à prendre des décisions législatives qui affectent l’issue de la révolution. D’autre part, le volet des combats tactiques au tour par tour encadre des batailles mêlant infanterie traditionnelle et Colosses, des mechas géants. Chaque unité possède des forces et des faiblesses, nécessitant une planification stratégique minutieuse.

Les Colosses sont des méchas géants alimentés à la vapeur et au phlogistique, pilotés par les personnages principaux. Ces unités imposantes disposent de points de vie élevés, mais leur gestion thermique est cruciale. Chaque action augmente leur chaleur, et un excès peut entraîner des dommages internes. Le joueur ou la joueuse doit donc utiliser ces machines de guerre avec stratégie, en équilibrant attaques et refroidissement pour maximiser leur efficacité sans les surchauffer

Les batailles se déroulent sur des cartes hexagonales, où chaque unité a des statistiques de santé et de moral. Le moral agit comme une barre de santé secondaire : un moral élevé améliore les chances d’attaque et d’esquive, tandis qu’un moral bas peut entraîner des défaillances ou des fuites. Le joueur ou la joueuse doit donc gérer non seulement les points de vie, mais aussi l’état psychologique de ses troupes. Le joueur ou la joueuse peut aussi tirer avantage du moral bas des troupes adverses en les convainquant de battre en retraite, par exemple.

Le système de combat s’inspire de la dynamique roche-papier-ciseaux : l’infanterie est efficace contre la cavalerie, la cavalerie contre l’artillerie, et l’artillerie contre l’infanterie. Les attaques en flanc ou par derrière, appelées « flanking », permettent de toucher l’ennemi sans riposte et d’infliger des dégâts accrus. Le jeu propose une gamme variée d’unités, chacune ayant un rôle spécifique sur le champ de bataille. Les Colosses mécaniques, la milice, l’infanterie légère, l’infanterie de ligne, la cavalerie (Hussards) et l’artillerie composent l’armée à disposition du joueur et de la joueuse, qui doit les utiliser à bon escient en faisant preuve de stratégie.

Tout au long du jeu, le joueur ou la joueuse doit également gérer la production de ressources, l’étalement de son territoire, ses relations avec les alliés, l’approbation du peuple et les événements politiques qui surviennent périodiquement, comme la signature d’un traité, une invitation du roi Louis XVI, etc. Le joueur ou la joueuse doit aussi surveiller la jauge de terreur, qui se remplit au fil des combats, de l’usage de propagande et d’autres éléments perturbateurs, et qui mène à des soulèvements populaires et à des coups d’état. Considérant la quantité d’informations à jongler et la stratégie requise pour prendre de telles décisions, le jeu convient à un public adolescent, ou à tout le moins mature.