Ce que les parents doivent savoir
Se déroulant dans l’univers de Pillars of Eternity, dans le monde d’Eora. On y incarne l’émissaire de l’Empereur d’Aedyr qui nous envoie dans les Terres vivantes, une île peuplée par divers villes indépendantes et depuis peu soumises à l’invasion d’Aedyr. Toutefois, ce n’est pas pour ça que l’Empereur nous assigne notre mission. Il se répand sur les Terres vivantes le malrêve, un virus qui transforme la nature (plantes comme animaux, sans oublier les hommes) en créatures violentes et dépourvues de conscience.
Entre les rebelles des Terres vivantes qui n’apprécient pas la présence de l’émissaire de l’Empereur, la Garotte d’acier, la milice violente qui maintient l’ordre d’une main de fer sur l’île, le défi est de taille.
Ajoutez à cela le fait que vous êtes un être divin, touché par un Dieu anonyme à votre naissance et portant des marques physiques de votre statut, ce qui vous attire encore plus de méfiance, et votre mission est des plus compliquées.
Heureusement, vous pourrez compter sur l’aide de nombreux compagnons que vous rencontrerez au fil de votre aventure, et qui se battront à vos côtés en plus de vous aider à résoudre les puzzles environnementaux.
Le système de combat est à la première personne, très largement inspiré par Skyrim et les titres du même acabit si vous y êtes initiés. Vous pouvez équiper une arme dans chaque main (sauf pour les armes à deux mains), parmi une large variété allant des épées et dagues aux marteaux, pistolets, baguettes magiques et livres de sort. Vous pouvez également améliorer et enchanter les armes et armures que vous trouvez avec les ressources récoltées au cours de votre exploration.
Les développeurs d’Avowed (Obsidian) étant des maîtres du jeu de rôle, l’histoire est complexe et vous disposez de nombreux choix pour jouer votre personnage à votre guise. Vous voulez être un héros légèrement rebelle? Un zélot défenseur de l’empire? Une brute qui sort rapidement les poings? Un intellectuel narcissique? Tout ça est possible.
Le jeu a été fourni gratuitement par l’éditeur à des fins de critique. Cela n’influence pas notre opinion.
Détails
Niveau d'expérience nécessaire
| Age | 3+ | 7+ | 12+ | 16+ | 18+ |
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| Débutants |  |
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| Intermédiaires | |
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| Expérimentés | |
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Évaluation
Les combats sont violents et graphiques. On voit du sang, des démembrements et des éviscérations. Certains monstres peuvent également flirter avec l’horreur.
Il n’y a pas de nudité, mais il y a mention de relations sexuelles. On visite également un bordel.
Le langage est complexe et le vocabulaire soutenu. Il y a également beaucoup de vocabulaire propre à cet univers fictif. Un lexique est toujours à notre disposition pour nous aider à décoder les dialogues, mais il faudra lire beaucoup.
Les personnages utilisent aussi des expressions vulgaire sans retenue.
Avowed est un jeu qui réside dans les zones d’ombres. C’est un jeu sur la colonisation, et on est sans aucun doute un colonisateur. Ce qu’on décide de faire à partir de là nous appartient.
Plusieurs questions morales complexes nous sont présentées. Par exemple, une quête nous demande à récupérer un colis qui a été volé. On peut tuer les brigands pour le récupérer, ou négocier avec eux. Si on trahit notre employeur et qu’on regarde le contenu du colis, on se rend compte qu’il contient des herbes utilisées pour des avortements et interdites par l’Empire. On peut alors dénoncer notre cliente, l’aider ou lui faire du chantage.
Bref, on peut jouer un villain sans remord, mais si on veut jouer une bonne personne, des décisions complexes nous attendent.
Le gameplay d’Avowed n’est pas excessivement rapide, mais les combats sont quand même en temps réel et ils demanderont une certaine dose d’adresse. Les menus sont encombrés et rendent l’exécution plus compliquée.
Le jeu offre quelques options d’accessibilité (taille des textes) et des options de difficulté.
Pour le moment, outre des cosmétiques très facultatifs, il n’y a pas d’options payantes additionnelles. Toutefois, des contenus téléchargeables payants dans le futur semblent très probables.
Modes de jeu locaux
Mode histoire solo.
Modes de jeu en ligne
Aucun.
Extensions (DLC)
Il y a quelques costumes optionnels en vente, mais d’autres DLC n’ont pas encore été confirmés.
Notre avis
En tant qu’amateur de jeux de rôle et de l’oeuvre d’Obsidian, j’attendais avec impatience Avowed. La barre était haute, mais en général, le titre répond aux attentes.
Tout dabord, l’histoire. Dès notre arrivée sur les Terres vivantes, la complexité de la situation dans laquelle on se retrouve nous frappe de plein fouet. Si le malrêve est évidemment une menace, on se rend vite compte que le baril de poudre politique sur lequel l’île se trouve est une menace encore bien plus grande.
Les différents compagnons rencontrés ont également des personnalités auxquelles on s’attache, et on prend plaisir à vos nos liens se développer avec eux. Je me suis mis à sincèrement me fier à la perspective de Kai, le premier compagnon rencontré (et peut-être le plus attachant) devant bien des dilemmes moraux.
Le système de combat, sans être parfait, est satisfaisant. La variété d’armes est grande, et les différentes combinaisons possible (par exemple, une épée dans la main droite et un livre de sort dans la main gauche, ou encore une masse dans une main et un pistolet dans l’autre) donnent beaucoup de profondeur au système de combat.
Par contre, les menus sont encombrants et peu intuitifs. Il y a certaines habiletés que j’ai fini par oublier parce qu’il me fallait traverser plusieurs menus pour les utiliser, ce qui ralentissait beaucoup trop le rythme des affrontements. Même en dehors des combats, les menus sont complexes et touffus, ce qui fait de la gestion de l’inventaire une corvée. Dommage.
Ceci étant dit, c’est un délice d’explorer les Terres vivantes. Les univers de fantasy adulte ont parfois tendance à être sombres et glauques, mais ça ne pourrait être plus faux dans le cas d’Avowed. L’île qu’on explore déborde de couleurs vibrantes et saturées, même les ennemis sont colorés tout en étant effrayants.
De plus, l’univers est riche et captivant. Peu importe où on pose notre regard, un trésor ou une histoire fascinante nous attend.
Il faut aussi parler de l’étendue de l’univers d’Avowed. Les comparaisons avec Skyrim fuseront de toutes parts au cours des prochaines semaines, c’est inévitable; Avowed partage une bonne partie de son ADN avec le titre de Bethesda (et les deux développeurs appartiennent maintenant à Microsoft!) Skyrim est connu pour son monde immense et sa durée de vie (on peut facilement passer des centaines d’heures dans le monde de Skyrim).
Avowed n’est pas aussi étendu. Une vingtaine d’heures devraient suffire à compléter la quête principale, et doublez cette durée si vous voulez également compléter la plupart des quêtes annexes. Les terres vivantes sont également moins larges que le monde de Skyrim.
Par contre, cette durée plus concentrée sera peut-être appréciée par les joueurs limités dans le temps, et si le monde d’Avowed est moins spacieux, je l’ai trouvé plus riche et agréable à regarder que celui de Skyrim (qui n’a pas à être gêné, le jeu célébrera bientôt ses 15 ans après tout!)
Avowed n’est pas une révolution dans le monde des jeux de rôle. Mais il s’agit d’une proposition fort bien maîtrisée qui devrait charmer les joueurs qui cherchent une aventure fantastique à se mettre sous la dent.
