Ce que les parents doivent savoir
Assassin’s Creed Shadows est le 14e jeu de la franchise principale d’Assassin’s Creed, et le 2e à être développé par le studio Ubisoft Québec.
On y incarne deux protagonistes, Fujibayashi Naoe et Yasuke, alors qu’ils affrontent un ordre mystérieux, le Shinbakufu, qui tente de tirer les ficelles de l’histoire du Japon. Comme c’est l’habitude dans la franchise d’Ubisoft, Assassin’s Creed Shadows a une forte saveur historique; l’histoire du jeu se déroule dans le Japon féodal, et on y rencontre une foule de véritables personnages historiques tels qu’Oda Nobunaga, Luis Frois et Hattori Hanzo. En fait, Yasuke lui-même est inspiré d’une véritable figure historique, un samouraï d’origine africaine ayant servi Oda Nobunaga.
Poursuivant la tradition implantée par Origins et peaufinée par Odyssey, Assassin’s Creed Shadows est un RPG d’action. Il faut, au fil de l’aventure, espionner et assassiner un bon nombre d’opposants, mais les dégâts qu’on peut leur infliger ainsi que l’arsenal d’outils et de techniques à notre disposition dépend du niveau d’expérience de notre personnage, ainsi que de la qualité de son équipement.
Les deux protagonistes ont des forces différentes. Naoe est une kunoichi (une femme ninja) et évidemment, sa force est la furtivité. Elle est discrète, se déplace rapidement sur les toits et les bâtiments et manie des armes légères qui lui permettent d’assasssiner ses cibles rapidement. En revanche, elle est de petite stature et porte un équipement peu imposant, ce qui la rend moins apte aux affrontements plus costauds, surtout contre plusieurs ennemis à la fois.
En revanche, Yasuke est un samuraï d’une carrure intimidante. Il est moins doué pour la furtivité (vous essaierez d’être subtil avec une armure pesant des dizaines de kilos et une arme de 2 mètres…), mais il est par contre le personnage le mieux adapté aux affrontements directs de toute la franchise Assassin’s Creed.
Pendant la première partie du jeu, les protagonistes sont imposés aux joueurs et joueuses, mais éventuellement, il devient possible d’alterner à notre guise entre les protagonistes.
Sans réinventer la formule de la série, Assassin’s Creed offre quand même quelques nouveautés. On peut ramper, ce qui nous rend plus discret mais plus lent, tuer des ennemis à travers les murs de papier et se cacher sous l’eau en se servant d’un bambou comme tuba, par exemple. Il y a aussi une plus forte emphase qui est mise sur le réseau qu’on se crée au coeur du Japon; on peut recruter des informateurs qui vont nous aider dans notre quête, envoyer des éclaireurs pour nous aider à trouver nos cibles, mais aussi développer et décorer à notre goût notre base qui accueille tous nos alliés.
Assassin’s Creed Shadows est un jeu à monde ouvert, et cette réplique du Japon du 16e siècle offre une panoplie d’activités outre le meurtre et l’espionnage. On peut par exemple peindre des scènes de la nature, flatter des animaux pour pouvoir les ramener à notre base et bien sûr, grimper sur des lieux haut perchés pour débloquer des zones de la carte.
Détails
Niveau d'expérience nécessaire
Age | 3+ | 7+ | 12+ | 16+ | 18+ |
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Débutants | ![]() |
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Intermédiaires | ![]() |
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Expérimentés | ![]() |
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Évaluation
Si Assassin’s Creed Shadows n’est pas un jeu d’horreur, il n’en demeure pas moins que l’hémoglobine coule à flots. Non seulement on joue un assassin, mais les jets de sang servent à styliser l’action. On voit également les ennemis souffrir de façon réaliste.
Rien à signaler à ce niveau.
Les dialogues sont joués par des acteurs, mais il y a quand même beaucoup de texte à lire au cours du jeu. Les personnages peuvent également utiliser un langage coloré.
Il y a une réflexion sur la violence et la vengeance, mais plus souvent qu’autrement, on règle nos problèmes à s’adonnant sans vergogne à cette violence.
Les personnages sont aussi très moralement gris.
Assassin’s Creed Shadows est un jeu d’action qui demande de bons réflexes, mais les développeurs ont inclus beaucoup d’options d’accessibilité pour rendre le jeu intéressant pour le plus grand nombre.
Les microtransactions sont coûteuses, mais heureusement, elles sont très dispensables.
Sinon, le titre offre une quantité de contenu généreuse, même en considérant son prix de base élevé (90$ CAD).
Modes de jeu locaux
Mode histoire local.
Modes de jeu en ligne
Aucun.
Extensions (DLC)
Pour le moment, la seule extension confirmée est Traque sur Awaji, incluse avec les précommandes.
Toutefois, Ubisoft offre plusieurs microtransactions cosmétiques au sein du jeu.
Notre avis
Ceux qui attendaient une révolution au sein de la franchise Assassin’s Creed seront déçus. Ce n’est clairement pas la mission que s’est donné Ubisoft Québec. Par contre, pour ceux qui espéraient voir le studio continuer d’approfondir les idées et les mécaniques mises en place au sein de leur effort précédent, Odyssey, seront comblés.
Les mécaniques de combat et de furtivité sont plus développées que jamais dans un Assassin’s Creed. J’ai pris un malin plaisir à me rendre à certains temples optionnels juste pour la simple joie d’éliminer les ennemis un à un. Les options de combat et de furtivités sont généreuses, et le système de progression fait que l’expérience se renouvelle sans cesse.
On doit quand même noter quelques petits accrochages mineurs avec la caméra et le système de parkour. Rien de très grave, mais quand on se fait repérer par une horde de samouraï enragés parce qu’on s’est mis à sauter sur place au lieu de grimper sur le toit, ça laisse une marque sur notre égo.
Il s’agit peut-être d’un cliché, mais il n’en demeure pas moins que c’est vrai: dans ce nouveau Assassin’s Creed, le monde lui-même est un personnage. On prend plaisir à arpenter le Japon féodal, avec sa nature magnifique et apaisante, ainsi que ses villages et hameaux qui allaient devenir des mégalopoles quelques siècles plus tard. Le plaisir de découvrir ce monde est d’autant plus présent que comme c’est souvent le cas avec Assassin’s Creed, on a disposé une foule de rubriques historiques sur l’histoire du Japon et la vie à l’époque, appuyées sur le travail d’historiens.
On doit aussi mentionner le rythme du jeu. Personnellement, si j’avais beaucoup aimé Odyssey, je ne pouvais en dire autant de Valhalla, qui m’avait repoussé avec son rythme extrêmement lent et ses séquences de jeu répétitives.
Si Assassin’s Creed Shadows n’évite pas complètement le piège de la répétition, le rythme est beaucoup mieux maîtrisé, et on sait créer des moments marquants. Sans vouloir divulgâcher, le moment où on reprend le contrôle de Yasuke pour la première fois est particulièrement mémorable.
Assassin’s Creed Shadows arrive dans un moment particulièrement charnière pour Ubisoft; l’éditeur qui semblait autrefois intouchable a accumulé plusieurs flops consécutifs qui remettent en doute son avenir. La pression sur Assassin’s Creed Shadows est donc énorme. Est-ce que Shadows est le jeu qui vient révolutionner la franchise, voire l’industrie du jeu? Non (d’autant plus qu’on a vus plusieurs jeux se dérouler dans le Japon féodal dans les dernières années, de Ghost of Tsushima à Nioh en passant par Rise of the Ronin et Sekiro).
Par contre, Assassin’s Creed Shadows est à notre avis le titre le plus fort de la franchise à ce jour, et pour une franchise aussi mythique, c’est déjà beaucoup.
Note: un code nous a été remis par l’éditeur à des fins de critique mais cela n’influence pas notre opinion.