Test: Hell is Us expliqué aux parents

hell is us cover écran partagé
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Ce que les parents doivent savoir

Hell is Us est le tout nouveau jeu de Rogue Factor, studio installé à Montréal. Leur tout nouveau jeu est un hybride intéressant, à mi-chemin entre  l’aventure et l’exploration d’un The Legend of Zelda, les puzzles et l’atmosphère inquiétante d’un Resident Evil et le combat d’un Dark Souls.

On y incarne Rémi, un membre des casques bleus de l’ON (la version de cet univers de l’ONU) qui fuit son bataillon pour s’infiltrer dans Hadéa, une dictature mystérieuse coupée du monde. Rémi a une raison de vouloir s’infiltrer dans le pays rongé par la guerre civile: il y est né, et ses parents l’en ont fait sortir alors qu’il était tout jeune.

Mais ce que Rémi découvre en foulant la terre d’Hadéa dépasse ses attentes. Non seulement le pays est-il rongé par une guerre civile cruelle et violente entre les Palomistes et les Sabiniens qui donne au pays des airs de monde post-apocalyptique, mais surtout, il est envahi de terrifiants démons ressemblants à des mannequins blancs dont personne n’explique l’apparition.

Pour retrouver ses parents et résoudre le mystère de ses origines, notre protagoniste doit alors explorer ce pays ravagé, affronter les démons et enquêter sur les secrets qui se cachent sous la surface.

L’une des particularités marquantes de Hell is Us, c’est que le jeu, volontairement, nous donne très peu d’indications. Il n’y a pas de carte du monde, pas de marqueurs de quête et les objectifs sont parfois un peu nébuleux.

Par contre, ce que le jeu nous propose, c’est une boussoule et beaucoup de documentation. Il faut alors fouiller dans ses notes, interroger les Hadéens et s’orienter en observant le décor pour progresser dans notre aventure.

Le système de combat, quant à lui, rappelle les fameux soulslike. Les combats sont difficiles, les attaques ennemies dévastatrices, et il nous faut gérer une barre d’endurance qui se réduit constamment quand on bouge en combat.

Heureusement, le drone qui nous accompagne possède quelques habiletés qui nous permettent de tirer notre carte du jeu. Par exemple, il peut temporairement paralyser certains ennemis, ou encore nous permettre de nous élever dans les airs pour effectuer une attaque aérienne.

Nous avons aussi la capacité de nous guérir pendant les affrontements. Si on réussit a asséner plusieurs coups d’affilée sans se faire toucher en retour, un anneau blanc apparaît autour de nous. Quand il devient opaque, il faut se dépêcher d’appuyer sur la gâchette de droite. Si notre timing est bon, notre personnage regagnera immédiatement une partie de sa vie et de son endurance.

Par contre, Hell is Us n’est pas un pur soulslike. Il n’y a pas de système de progression avec des points d’expérience, peu de progression ou de personnalisation des capacités de notre personnage (à part notre choix d’armes et leurs améliorations) et les ennemis, une fois vaincus, restent vaincus.

Détails

Date de sortie: 4 septembre 2025
Développeur: Rogue Factor
Éditeur: Nacon
Disponible sur: Steam PC, Epic Games Store PC, Playstation 5, Xbox Series
Format disponible: Physique et numérique
Version testée: Xbox Series

Genre de jeu: Action
Thèmes abordés: Guerre, horreur
Durée d'une partie: 1h
Durée du jeu principal/de l'histoire: 25h
Durée totale pour tout compléter: 40h

Langues des textes: Allemand, Anglais, Chinois simplifié, Chinois traditionnel, Coréen, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Portugais, Russe,
Langues des voix: Anglais, Français,

Nombre de joueurs locaux: 1
Nombre de joueurs en ligne: -1

Niveau d'expérience nécessaire

Age 3+ 7+ 12+ 16+ 18+
Débutants
Intermédiaires
Expérimentés

Évaluation

Les démons ne saignent pas, mais ils sont assurément effrayants. Sinon, même si on ne se bat pas contre des humains, on les voit dans des situations sanglantes à souhaits.

Nous n’avons pas remarqué de nudité ou de sexualité à proprement parler. Toutefois, de nombreuses références au viol par des soldats sont faites au cours du jeu.

Il y a beaucoup de lecture à faire dans le jeu, essentielle pour progresser. Le vocabulaire peut être compliqué, et on nous demande souvent de déduire et de lire entre les lignes.

Notre personnage a une condition intéressante que nous ne dévoilerons pas ici mais qui a une influence sur sa moralité. Le sujet de la guerre y est traité avec une certaine dose de cynisme.

Hell is Us est plus facile que beaucoup de soulslike, mais il n’en demeure pas moins un jeu réservé aux joueurs aguerris. Les puzzles, sans être extrêmement complexes, demandent quand même une bonne dose de réflexion et d’analyse.

Le jeu a de très bonnes valeurs de production, d’autant plus qu’il est vendu à seulement 64.99$. Les contenus téléchargeables sont absolument facultatifs.

Modes de jeu locaux

Mode histoire solo.

Modes de jeu en ligne

Aucun.

Extensions (DLC)

Quelques extensions offrant du contenu cosmétique sont disponibles.

Notre avis

Tout d’abord, il nous faut mentionner que le jeu est une belle surprise. Rogue Factor est un jeu studio relativement récent, et même si plusieurs de leurs employés ont beaucoup d’expérience dans d’autres studios, c’est un studio qui cherche encore à faire sa marque.

Hell is Us sera peut-être le jeu qui leur permettra d’y arriver.

Malgré un budget qu’on devine limité (Rogue Factor se targue de produire des jeux AA, à mi-chemin entre les budgets modestes des jeux indépendants et les budgets gargantuesques des jeux AAA), Hell is Us a des allures de grosse production. Les graphismes sont détaillés, les éclairages réussis et les animations convaincantes et dignes d’un AAA.

On a par contre, évidemment, dû trouver des moyens d’économiser. Au lieu de proposer un grand monde ouvert, Hell is Us propose plutôt des zones fermées et indépendantes et on voyage entre elles grâce à un menu dans notre véhicule blindé. Si on s’imagine qu’un hypothétique Hell is Us 2 pourrait bénéficier d’un monde ouvert dû à l’accent mis dans le design du titre sur l’exploration, on ne s’en formalise pas trop ici. Ces environnements sont bien conçus et intéressants à explorer.

Par contre, on a aussi économisé au niveau de la variété des ennemis et là, ça fait plus mal. Les ennemis se ressemblent beaucoup, et il y a peu de variations dans leurs schémas d’attaques. Très tôt dans le jeu, on nous propose d’affronter un ennemi qui excrète une espèce de boule crystalline colorée qu’on doit détruire avant de pouvoir infliger des dégâts à l’ennemi lui-même. C’est une mécanique efficace à défaut d’être particulièrement originale, mais voilà l’ennui: cet ennemi représente l’immense majorité des ennemis qu’on affronte, au point où on n’en pouvait plus de les croiser.

Les boss ne sont pas non plus particulièrement impressionnants. Il s’agit généralement d’une version un peu plus coriace d’un ennemi régulier.

C’est dommage, parce que la direction artistique de Hell is Us est fascinante. Les mannequins blancs sont effrayants et captivants, et on aurait vraiment aimé voir les artistes s’en donner à coeur joie et nous pondre encore plus d’horreurs. Peut-être dans un prochain titre, qui sait?

L’univers d’Hadéa est très réussi. Les jeux qui parlent de guerre ont parfois tendance à devenir moralisateurs ou à enchaîner les banalités. Hell is Us évite ces pièges. Au fil de notre exploration, on parle avec une foule de personnages aux points de vue variés sur la situation exceptionnelle dans laquelle le pays se retrouve. Tantôt, on déteste les Palomistes, alors qu’à d’autres moments, on en a contre les Sabiniens.

Le scénario ne tombe pas non plus dans les clichés faciles, avec une morale « aimons-nous les uns, les autres » qui serait trop simple. La situation est complexe, et comme dans la vraie vie, la guerre, aussi absurde et horrible soit elle, apparaît comme une inévitabilité.

Puisque Hell is Us nous oblige à suivre les quêtes de façon organique, sans marqueurs de quêtes ou autre interface externe, on se sent davantage impliqués dans ce monde. Ce qui pourrait représenter une frustration devient plutôt une façon d’encourager un attachement émotionnel à cet univers particulier et inquiétant (et ça vient d’un joueur qui habituellement préfère les expériences davantage guidées).

Il nous faut aussi parler des affrontements. Le système de combat des jeux de type soulslike nous obligent souvent à privilégier la précaution. Le système de Hell is Us encourage l’inverse, pour deux raisons. Tout d’abord, il n’y a aucune pénalité à mourir (sinon le temps perdu à refaire notre chemin à partir du point de sauvegarde), et les ennemis restent morts entre les tentatives. De plus, plus on fait de longs combos, plus on peut regagner de vie.

Ces deux éléments nous encouragent donc à jouer de façon très agressive, ce qui rend les combats plus enlevants et le rythme plus rapide. Les différentes armes ajoutent aussi de la variété aux combats, qui restent toutefois minés par la variété limitée d’ennemis.

Hell is Us n’est pas un jeu parfait. Nous avons mentionnés certains des défauts du titre. Mais tout cela importe peu, au final. Les développeurs de Rogue Factor nous ont concocté un univers intrigant et qui se démarque bien dans un genre pourtant déjà bien exploré.

Nous avons hâte de voir la suite, aussi effrayante puisse-t-elle être.

Notre note : 16 / 20

Bande-annonce

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