Ce que les parents doivent savoir
Drag x Drive est un tout nouveau jeu de Nintendo visiblement conçu pour mettre de l’avant le nouveau schéma de contrôle rendu possible avec les joycons de la Switch 2.
En effet, on y joue au basket en fauteuil roulant, et le jeu utilise la fonction souris des joycons pour imiter la véritable manoeuvre d’un fauteuil roulant: on fait glisser les deux manettes pour avancer, on fait glisser la manette gauche pour tourner vers la droite et vice-versa, et on agrippe les roues en appuyant sur les gâchettes pour freiner. De la même façon, on brandit la manette dans les airs pour lancer au panier.
Drag x Drive est un jeu avant tout conçu pour qu’on y joue ligne. On peut faire des parties en 3 contre 3 (parfois 2 contre 2 s’il n’y a pas assez de joueurs) avec des amis et/ou des inconnus. Certains mini-jeux additionnels nous demanderont également de s’adonner à des courses de fauteuil roulant, à parcourir des parcours à obstacles ou encore à être le premier à atteindre un ballon lancé de façon aléatoire.
Détails
Niveau d'expérience nécessaire
Age | 3+ | 7+ | 12+ | 16+ | 18+ |
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Débutants | ![]() |
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Intermédiaires | ![]() |
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Expérimentés | ![]() |
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Évaluation
Drag x Drive n’est ni violent, ni effrayant.
Rien à signaler.
Il n’y a pratiquement pas de lecture à faire, mis à part dans les explications au tout début, mais tout est très simple et bien illustré.
On apprécie que le titre mette en vedette des personnages en fauteuil roulant.
Les contrôles sont simples et intuitifs, à défaut d’être très agréables.
Ce titre nous semble un peu cher quand on regarde la quantité de contenu qu’il nous offre, mais il n’y pas de monétisation outre le prix du jeu, ce qu’on apprécie.
Modes de jeu locaux
On peut jouer seul (contre des bots) ou avec des amis, mais chacun doit avoir sa propre console et sa propre copie du jeu.
Modes de jeu en ligne
On peut jouer en ligne contre des inconnus ou avec des amis.
Extensions (DLC)
Aucune.
Notre avis
Au cours de notre test, deux jeux nous sont venus en tête, pour deux raisons différentes: ARMS et Rocket League.
ARMS, tout d’abord, parce que tout comme le jeu de baston, Drag x Drive est un jeu qui sort très tôt dans la vie de sa console, et qui vise à mettre de l’avant les contrôles de mouvement propres à celle-ci. Si ARMS voulait faire la promotion des fonctions de détection de mouvement, Drag x Drive cherche à faire la promotion du mode souris des joycons.
Par contre, Drag x Drive partage certains défauts avec ARMS, et en empire certains. Tout comme ARMS, Drag x Drive repose presque entièrement sur le mode multi en ligne, même que cette fois, c’est encore pire. Il n’y a aucun mode solo, à moins que vous n’ayez envie de faire des parties aléatoires contre des bots, et la progression est pratiquement mesurée uniquement par les quelques accessoires qu’on peut débloquer (bagues, chapeau).
Le contenu est donc extrêmement mince. Après 1h, on a tout vu ce qu’il y avait à voir. Et contrairement à ARMS, Drag x Drive n’a pas de protagoniste attachants ni d’univers intrigant à découvrir. On s’imagine très mal »athlète de basketball en fauteuil roulant » rejoindre Link et Mario dans le prochain Super Smash Bros.
Comme nous l’avons dit plus tôt, Drag x Drive nous a également rappelé Rocket League. On y retrouve une signature visuelle semblable, et le même concept centré sur une version un peu unique d’un sport bien connu.
Mais Rocket League continue de faire bonne figure depuis plus d’une décennie pour plusieurs raisons: la prise en main est simple mais la maîtrise du jeu complexe, on y offre beaucoup de contenu, et la profondeur des mécaniques de jeu permet de nourrir une scène compétitive vigoureuse. Oh, et le jeu peut être téléchargé gratuitement.
Drag x Drive n’a aucun de ces avantages. D’une part, les contrôles sont simples, oui, mais aussi agaçants. Même si les contrôles imitent bien l’action de manier un fauteuil (et j’ai déjà été condamné à un fauteuil pendant quelques mois, assez pour que mes muscles en aient gardé souvenir), j’ai rarement eu l’impression de véritablement contrôler mon fauteuil dans le jeu.
Peut-être que l’aisance et la maîtrise seraient venus avec la pratique, mais le fait que le jeu est très répétitif et que les contrôles deviennent vite épuisants pour les avant-bras m’ont enlevé toute envie de pratiquer davantage.
Aussi, il ne semble pas y avoir une très grande profondeur stratégique. Le pointage est le même que dans le vrai sport (deux points pour un panier dans le cercle, 3 points pour un panier à l’extérieur du cercle), mais on nous octroie également des décimales de point additionnelles pour le style. La meilleure façon d’accumuler des décimales est de se propulser sur la rampe à côté du panier et de faire un « dunk ».
Résultat? Tous les joueurs expérimentés ne font que foncer vers le panier adverse et faire des dunks. Peu de jeux de passes ou de feintes: que des dunks en solo. Pas très excitant.
On s’imagine mal une scène compétitive se bâtir autour de Drag x Drive. Le jeu manque de profondeur dans ses mécaniques pour les joueurs plus « hardcore», et l’univers n’est pas assez attirant et emballant pour attirer un nouveau public moins expérimenté. On aurait pu avoir du plaisir en multijoueur local, mais d’une façon étonnante, impossible de jouer à plusieurs sur la même console.
De plus, le prix demandé de 29.99$ CAD pour si peu de contenu risque d’en rebuter plusieurs.
C’est dommage, parce que cette utilisation des joycons est ingénieuse, et on s’imagine bien des joueurs et joueuses en fauteuil roulant se réjouir d’être enfin représentés, une occasion rarissime dans le monde du jeu.
Malheureusement, Drag x Drive rate le panier.
Note: un code nous a été remis par l’éditeur à des fins de critique mais cela n’influence pas notre avis.