Test: Donkey Kong Bananza expliqué aux parents

Donkey Kong Bananza cover écran partagé
Donkey Kong Bananza cover écran partagé

Ce que les parents doivent savoir

Donkey Kong Bananza nous propose de suivre le célèbre gorille de Nintendo dans sa toute nouvelle aventure (et sa première à déroulement en trois dimensions depuis Donkey Kong 64 sorti en 1999).

On y incarne Donkey Kong alors qu’il travaille comme mineur à l’île lingot alors qu’une veine de « banandium », des minerais qui sont en fait des bananes comestibles. N’essayez pas trop de comprendre.

Sauf que la méchante entreprise Void Co arrive avec un vaisseau, vole toutes les bananes et se réfugie sous terre. DK part à leur poursuite et encontre la jeune Pauline qui a le pouvoir de contrer les méfaits de Void Co avec son chant. Le duo part donc vers le centre de la planète, où la légende raconte qu’un voeu leur sera exaucé. Pauline rêve de rentrer chez elle et Donkey, lui, rêve… de bananes.

Donkey Kong Bananza a été développé chez Nintendo par la même équipe à qui on doit Super Mario Odyssey, et la filliation est évidente. On retrouve le même style visuel, et le même gameplay axé sur le platforming. Par contre, là où Mario Odyssey faisait la belle place au pouvoir de posséder des ennemis et aux longs sauts précis, Donkey Kong Bananza propose plutôt une mécanique inédite. Grâce à sa force exceptionnelle, le gorille à cravate peut détruire à coups de poings presque toute surface, creuser sous terre, et même utiliser les matériaux pour créer de nouvelles plateformes ou pour redessiner le relief des niveaux.

Donkey Kong a quand même droit à quelques transformations au cours de l’aventure. En rencontrant les doyens, il débloque la capacité à se transformer en quelques animaux, par exemple un zèbre qui lui permet de courir plus vite ou une autruche qui lui permet de planer.

Tout comme son prédecesseur spirituel, Mario Odyssey (on vous rassure, pas besoin d’y avoir joué pour bien saisir DK Bananza), Bananza est un jeu de plateformes axé avant tout sur l’exploration, et peut-être encore davantage désormais qu’on peut littéralement creuser dans les niveaux.

Chacun des niveaux, ou « strate », regorge de bananes (quelques dizaines par strate, pour un total de 777) à trouver, en plus de fossiles qui peuvent être échangés contre de nouveaux habits qui nous donnent des bonus et qui changent évidemment notre look. L’or que l’on récolte permet également de débloquer de nouvelles sections de niveaux, entre autres choses.

En plus de tout ce platforming et cette exploration, Bananza inclut également un mini-jeu, DK Artist, qui nous propose de faire de la sculpture en trois dimensions en utilisant la fonction souris des joy-cons 2.

Détails

Date de sortie: 17 juillet 2025
Développeur: Nintendo EAD
Éditeur: Nintendo
Disponible sur: Nintendo Switch
Format disponible: Physique et numérique
Version testée: Nintendo Switch

Genre de jeu: Plateformes
Thèmes abordés: Musique, exploration
Durée d'une partie: 1h
Durée du jeu principal/de l'histoire: 20h
Durée totale pour tout compléter: 50h

Langues des textes: Allemand, Anglais, Chinois simplifié, Chinois traditionnel, Coréen, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Portugais, Russe,
Langues des voix: Allemand, Anglais, Chinois simplifié, Chinois traditionnel, Coréen, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Portugais, Russe,

Nombre de joueurs en ligne: -2

Niveau d'expérience nécessaire

Age 3+ 7+ 12+ 16+ 18+
Débutants
Intermédiaires
Expérimentés

Évaluation

Donkey Kong frappe ses ennemis avec ses poings ou avec des morceaux du sol, mais la violence est cartoonesque et rigolote.

Rien à mentionner.

Certaines explications sont données de façon écrite, alors savoir lire est un avantage, mais les dialogues sont presque entièrement doublés (les ennemis parlent en charabia, mais c’est tout). On peut très bien s’en sortir avec un niveau de lecture très limité.

Au final, même si Donkey Kong est avant tout motivé par les bananes, il se prend d’amitié pour Pauline. Le duo vient toujours en aide aux habitants du monde, et un message écologiste sous-tend également le scénario.

Les niveaux plus avancés peuvent représenter un plus grand défi pour des joueurs plus débutants, mais somme toute, le niveau de difficulté est très accessible. Le titre offre également un mode Assistance pour les joueurs qui en ressentent le besoin, où le jeu nous guide davantage et où les ennemis nous font moins de dégâts, entre autres choses.

Donkey Kong Bananza n’offre pas de contenus téléchargeables payants à proprement parler, à l’exception des Amiibos. Les Amiibos sont de petites figurines munies d’une puce, et si vous posez la figurine de Donkey Kong sur votre manette, le jeu vous offrira des ressources additionnelles.

Par contre, c’est complètement optionnel et superflu.

Il faut aussi mentionner le prix de vente élevé du titre: 99,99$.

Certes, Donkey Kong Bananza offre une magnifique expérience et la durée de vie est considérable, mais il s’agit quand même d’une augmentation de 20$ par rapport aux jeux de même acabit de la génération précédente.

Modes de jeu locaux

On peut compléter l’aventure de Donkey Kong, en solo ou en coop, dans un mode où le second joueur incarne Pauline qui peut pulvériser les ennemis avec sa voix.

On a également accès séparément au mode DK Artist, qui nous permet de sculpter des oeuvres avec la souris.

Modes de jeu en ligne

On peut partager (gratuitement) notre jeu avec un second joueur, même s’il ou elle ne possède pas Donkey Kong Bananza, pour jouer en mode coop.

Extensions (DLC)

Aucune pour le moment.

Notre avis

Donkey Kong Bananza était très attendu. Non seulement s’agit-il d’un premier jeu original de Donkey Kong depuis 2014, il s’agit du premier platformer 3D de la franchise en plus de 25 ans, et du premier jeu de la franchise développé à l’interne par Nintendo depuis 2004!

Mais surtout, c’est la première grosse sortie de Nintendo sur la Switch 2 depuis Mario Kart World qui a été lancé avec la console. Les nouveaux propriétaires attendaient donc un jeu plus costaud à se mettre sous la dent, et les attentes étaient élevées.

Heureusement pour les joueurs, non seulement ce nouveau titre se montre-t-il à la hauteur des attentes élevées de la communauté, mais à notre avis, il les dépasse.

Commençons par l’essentiel, les mécaniques de jeu. Même la pochette le démontre; tout dans Donkey Kong Bananza tourne autour de la capacité de la mascotte à creuser et détruire l’environnement. Il s’agissait, on le devine, d’un défi. Comment s’assurer de conserver un défi, de varier les plaisirs, rendre le jeu amusant et éviter la répétition quand le joueur peut mettre déformer les niveaux?

La solution, c’est un design de niveaux précis, réfléchi et qui frôle le génie, n’ayons pas peur des mots. En plaçant quelques murs indestructibles ça et là, mais surtout, en disposant les niveaux pour qu’on aille envie de les explorer sans simplement creuser sans but, on s’assure d’un équilibre parfait entre exploration, destruction et défi. Et au pire, si on a trop amoché une strate, une simple pression d’un bouton et elle revient à son état original.

Ce concept est absolument génial, ajoutant une belle profondeur (le jeu de mots est voulu) aux niveaux. Les mécaniques de combat nous poussent également à exploiter pleinement les possibilités de ce système, même si le niveau de difficulté est plutôt bas.

On veut aussi souligner la révérence dont a fait preuve Nintendo envers sa mascotte simienne. Le rapport entre Nintendo et Donkey Kong, vu de l’extérieur, a toujours semblé compliqué. Le jeu d’arcade Donkey Kong, lancé en 1981, a permis à l’entreprise de Kyoto d’enfin connaître le succès, et c’est en grande partie à ce titre, qui nous a également présenté Mario, qu’on doit le succès actuel de l’entreprise.

Mais rapidement, Mario a remplacé Donkey Kong comme mascotte vedette, et c’est les développeurs britanniques Rare, aujourd’hui détenus par Microsoft, qui ont posé les bases du Donkey Kong qu’on connaît aujourd’hui.

Les fans de Nintendo ont souvent eu l’impression que DK et sa bande étaient peut-être mal aimés par Nintendo. Après tout, rares sont les titres de la franchise qui ont été développés à l’interne par la firme, et les personnages secondaires conçus par Rare apparaissent plus rarement dans les titres de Nintendo.

Si Donkey Kong Bananza nous prouve une chose, c’est que nos craintes étaient infondées. Le titre nous montre tout le respect et la révérence que porte la firme nippone envers le singe aîné de l’entreprise. Bananza regorge de clins d’oeil aux différents épisodes de la série, des années 80 à aujourd’hui.

En fait, de la même façon qu’Odyssey représentait en quelque sorte un hommage à la franchise Mario, il est évident que les développeurs ont voulu offrir le même type d’hommage à Donkey Kong. Même si le jeu a été conçu, de toute évidence, pour être accessible aux nouveaux joueurs, les vétérans y trouveront une célébration de la franchise qui approche déjà tranquillement de son cinquantenaire (!!!).

La musique a toujours été l’un des points forts de la franchise (on peut remercier le génie des compositeurs britanniques David Wise, Eveline Fischer et Grant Kirkhope pour cette marque indélébile dans le médium), et si aucune des nouvelles pièces ne risque de s’imposer dans le panthéon musico-ludique aux côtés de Stickerbrush Symphony ou Aquatic Ambience, il n’en demeure pas moins que le titre brille par sa trame musicale et son ambiance sonore.

Visuellement, on ne sent pas que le titre pousse la nouvelle console de Nintendo au maximum. Le jeu était conçu au départ pour la Switch première du nom, et des fois, on le sent un peu. Par contre, les imposants calculs imposés par l’aspect destructible de l’environnement font que dans certains passages en particulier, le titre souffre de quelques ralentissement. On comprend donc que les développeurs aient voulu être plus sobres au niveau de la résolution de certaines textures.

De toute façon, c’est vite oublié quand on jette un coup d’oeil aux animations. Fort d’un redesign qui est, à notre avis, fort réussi, Donkey Kong brille dans ce titre, tout comme Pauline, sa jeune acolyte. Leurs animations sont détaillées, rigolotes et donnent énormément de personnalité aux deux compagnons.

D’ailleurs, si le scénario de Donkey Kong ne remportera certainement pas de prix pour sa complexité, il faut admettre qu’on s’attache beaucoup à Pauline et DK, et leur relation est des plus attendrissantes. Bon, n’allez pas nous demander où se situe cette aventure sur cette ligne du temps, on n’en a pas la moindre idée, mais on a quand même apprécié le voyage. On veut également éviter les divulgâcheurs, mais le titre possède quand même un ou deux revirements scénaristiques qui nous ont agrippés.

Bref, vous l’aurez compris, Donkey Kong Bananza nous a charmés par tous ses aspects. Reste à discuter du concept de perfection. Devrions-nous donner un 20/20 à un jeu quand il ne possède aucun défaut, qu’on ne peut penser à la moindre amélioration?

Ou devrions-nous offrir une note parfaite à un titre quand il repousse les limites du jeu vidéo, qu’il s’impose comme un jalon de son époque sans qu’aucun défaut ne vienne teinter l’expérience de façon notable?

Nous penchons pour la seconde option, et c’est pourquoi nous avons décidé d’octrôyer une note parfaite à Donkey Kong Bananza. Vivement les prochaines aventures de Donkey Kong!

Note: Un code nous a été remis par l’éditeur à des fins critiques, mais cela n’influence pas notre note.

Notre note : 20 / 20

Bande-annonce

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